La France sarkozienne ne fait pas, malheureusement, exception dans le paysage répressif européen : elle traite avec cynisme et violence les Rroms. Et les enfants en sont les premières victimes innocentes par nature.
L’éducation à destination des enfants sans papiers, et des migrants en général, est un élément essentiel à leur pleine intégration dans la société d’accueil. Bien sûr, nombreux sont les parents migrants qui ne veulent pas que leurs enfants aillent à l’école, car ils craignent, notamment, une interpellation à la sortie des classes. Les bénévoles des associations l’ont constaté : des pères de famille rroms hésitent à confier leurs fils et leurs filles à l’Education nationale. Ils y sont pourtant encouragés par des associations locales, comme le collectif C.L.A.S.S.E.S à Lyon, et des maîtres et des maîtresses dévoués. Mais malheureusement, la persuasion des bénévoles n’a pas toujours raison des angoisses des Rroms. Et la chose est d’autant plus difficile que les enfants approchent de l’adolescence.
Pourtant les témoignages abondent d’enfants scolarisés en primaire, et qui, très rapidement, rattrapent leur retard. Cette décision de scolariser son enfant est une responsabilité, mais aussi une liberté laissée aux parents. Elle relève également d’une volonté politique. Ainsi, à Lyon, le non-subventionnement du collectif C.L.A.S.S.E.S par les élus locaux en dit long sur leur volonté de trouver une solution pour ces enfants rroms…
Si l’Etat français s’entête dans sa politique d’ expulsion et de harcèlement, si les communes -pas toutes heureusement!- ne font pas un geste envers ces enfants qui sont sur leur territoire, alors il ne reste plus que l’Europe pour pouvoir montrer le chemin à suivre.
Nous suivrons donc de près ce qui dit le rapport présenté par Hannu Takkula, député européen, vice-président de la commission culture et éducation du Parlement, membre du groupe des Libéraux et des Démocrates, devant le Parlement Européen.
A suivre, donc…